
Top 14: le Stade français assure son maintien et peut tourner la page d'une saison éprouvante

Le Stade français a assuré son maintien lors de la dernière journée de Top 14 samedi en battant Castres 21-10, achevant ainsi une saison que les Parisiens vont tenter d'oublier au plus vite.
Les joueurs de la capitale achèvent leur exercice à la 12e place, alors qu'ils étaient deuxièmes au même stade il y a un an. Mais rien ne s'est déroulé comme prévu lors de cette saison, passée quasiment tout le temps dans les trois derniers du championnat et avec une élimination dès la phase de poules en coupe d'Europe.
Et il a fallu attendre cinq minutes avant la fin de match, avec un essai de Samuel Ezeala, pour que le Stade français se mette à l'abri et aperçoive vraiment la lumière.
A domicile, où ils ont gagné 10 fois en 13 matches de championnat, les hommes de Paul Gustard, promu entraîneur principal en février, ont finalement tenu leur rang contre un prétendant aux phases finales. Une victoire à quatre points leur suffisait pour se maintenir et l'objectif a été atteint, même si de son côté Perpignan, 13e, a battu Toulouse.
Depuis leur dernier titre de champion de France, en 2015, c'est la cinquième fois que le club achève une saison au-delà de la 10e place (2016, 2018, 2020, 2022).
Pour Castres, la défaite n'a pas empêché la qualification pour les barrages, pour la première fois en trois ans, et ils devront se déplacer à Toulon.
- Signes de défaillance -
Privés de l'international Sekou Macalou, mais aussi, et comme très souvent cette saison, de nombreux joueurs de la première ligne (Abramishvili, M. Alo-Emile, Castets), les Parisiens ont fait le siège du camp Castrais en première période, sous la pluie et un fort vent.
Mais malgré 77% de possession et près de 50% du temps passé dans les 22 m castrais, ils n'ont pris le score à leur main qu'en toute fin de première période, après la sirène, d'une pénalité de Zach Henry qui a rebondi sur la barre (11-10, 40e+1).
Dans les travées de Jean-Bouin, personne n'était encore complètement confiant, alors que Paris a déjà dilapidé une avance de plus de 25 points cette saison à Montpellier, ou encaissé un 49-3 en deuxième période à Clermont la semaine passée. Et ce, même si Castres n'a plus gagné à Paris depuis 2001.
D'autant plus que la défense parisienne a montré des signes de défaillance: lors de la seule action castraise, une combinaison en première main après une touche, le centre Adrien Séguret est facilement allé aplatir (0-7, 5e).
Malgré une domination qui a continué en début de seconde période, les Roses ne sont pas parvenus à s'échapper, en raison du manque de précision au pied de Henry (quatre échecs en tout). Mais ils ont pu compter sur quelques leaders, notamment Lea Barré, précieux dans les airs et qui a permis à Ezeala de partir à l'essai après une nouvelle chandelle à cinq minutes de la fin.
En face, les Castrais ne se sont jamais rebellés, incapables d'enchaîner plusieurs temps de jeu sans se mettre à la faute. Il leur faudra faire bien mieux la semaine prochaine à Toulon pour espérer se qualifier pour les demi-finales.
T.Jeon--SG