
Retour des joueurs du PSG: l'excitation monte avant la parade sur les Champs-Elysées

Une foule de Parisiens est rassemblée sur les Champs-Elysées dimanche et attend avec impatience le défilé des joueurs pour fêter la première Ligue des champions du club, la deuxième de l'histoire pour une équipe française.
Après leur étincelante victoire 5-0 contre l'Inter Milan, samedi soir à Munich, les joueurs parisiens ont atterri à Roissy, accueillis par quelques dizaines de supporters, et sont en route pour la première étape de leurs célébrations sur les Champs-Elysées, où ils doivent parader du haut d'un bus à impériale.
Les accès ont été ouverts peu après 14 heures dans le sud de "la plus belle avenue du monde", et la jauge était déjà remplie à moitié un peu avant 16h30, a annoncé la préfecture de police de Paris.
Stéphane, 59 ans, supporter de longue date, est "venu de bonne heure pour être sûr de pouvoir rentrer car il y a un quota. Déjà qu'il va falloir attendre deux mois pour avoir le maillot avec l’étoile", s'impatiente-t-il. "On a tous pleuré hier, c'était tellement beau. Ça fait des années qu'on attend ça. J'étais au Parc, je n’ai presque plus de voix. Je viens finir aujourd’hui le peu qu’il me reste", savoure-t-il.
Sur place, les drapeaux distribués abondamment aux visiteurs s'agitent frénétiquement et les chants de supporters résonnent en boucle pour patienter.
Les images, diffusées sur les écrans géants, des joueurs descendant de l'avion avec la coupe aux grandes oreilles ont été saluées par des cris de joie.
Le public est composé en partie de supporters purs et durs mais des familles sont aussi présentes.
- "Ils ont joué collectif" -
Guy Munier, 81 ans, est venu avec deux amies de Suresnes. "Je suis plutôt rugby mais j'aime bien aussi le football. Ce qu'ils ont fait hier, 5-0, c'est du jamais-vu. Il fallait les féliciter", raconte-t-il. Cela fait "35 ans qu'on attendait ça" dit-il son drapeau à la main pendant que ses amies photographient des supporters. "Ils ont joué collectif. C'était formidable."
Quelques vendeurs tentent d'écouler l'édition du jour du quotidien sportif L'Equipe, qui a fait sa une sur "Ici c'est Paradis".
Sur un abribus, une banderole a aussi été déployée "On est fiers de vous. Paris est magique. Marqui elle est pour toi. On s'est cassé la voix", est-il écrit, la dernière phrase faisant référence au principal chant de supporteurs parisiens qui résonne en boucle depuis 24 heures dans les rues de la capitale.
Après la parade, les joueurs doivent s'arrêter au palais de l'Elysée pour être reçu par le président Emmanuel Macron. Ils se rendront ensuite au Parc des Princes pour présenter officiellement le trophée et communier une nouvelle fois avec leurs supporters.
Les célébrations de joie dans la capitale ont commencé pendant le match, où l'issue a rapidement fait peu de doute, et se sont prolongées une bonne partie de la nuit. Sur le plan sécuritaire, elles ont aussi été marquées par deux morts, plus de 500 interpellations et des scènes de pillage.
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a assuré dimanche lors d'un point presse qu'il ne tolèrerait "aucune exaction" dimanche soir, jugeant que le dispositif pour prévenir les débordements avait été "à la hauteur", en dépit des critiques de l'opposition.
Le PSG a condamné dimanche dans un communiqué "les violences survenues en marge des célébrations". "Ces actes isolés sont contraires aux valeurs du Club et ne représentent en rien l’immense majorité de nos supporters".
Y.Wi--SG