
Transport de malades: les taxis appelés à manifester lundi en France

Les taxis sont appelés à manifester de nouveau lundi en France pour protester contre un projet de nouvelle tarification imposée par l'Assurance maladie sur les transports de malades aux chauffeurs conventionnés, a-t-on appris auprès des organisateurs.
"Le 19 mai, les taxis de France se mobilisent à l'appel de l'intersyndicale des fédérations professionnelles contre ce modèle de tarification et l'impunité dont bénéficient les plateformes numériques de VTC", indique la Fédération nationale du taxi (FNDT) dans un communiqué.
Les rassemblements sont prévus "un petit peu partout sur le territoire", notamment dans les grandes agglomérations et plus particulièrement à Paris boulevard Raspail, dans le quartier des ministères, et à Pau, ville du Premier ministre François Bayrou, a indiqué à l'AFP le secrétaire fédéral de la FNDT, Dominique Buisson.
Dans la capitale, les manifestants prévoient de se retrouver chaque jour de la semaine à partir de 07H00 sur ce boulevard, qui sera pour l'occasion fermé à la circulation, et un stand sera installé au carrefour avec le boulevard Saint-Germain pour faire valoir leurs revendications, a-t-il précisé, ajoutant attendre "plus de 5.000" véhicules.
"Nous demandons une réunion interministérielle, en présence des ministres. L'Etat doit arrêter de nous mépriser", a dit M. Buisson. "Nous dépendons de sept ministères, Transports, Intérieur, Finances, Santé... . A la dernière réunion, en avril au ministère des Transports, aucun ministre n'était présent, ils avaient tous plus intéressant à faire."
Cette tarification, qui doit encore être approuvée par le gouvernement, doit entrer en vigueur le 1er octobre, selon l'Assurance maladie.
L'objectif est de contrôler la croissance de la dépense de transports sanitaires, qui s'est élevée à 6,74 milliards d'euros en 2024, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés (+45% depuis 2019).
Les taxis seront rémunérés sur la base d'un forfait de prise en charge et d'une tarification kilométrique alignée sur le tarif fixé dans chaque département.
Se disant prêt à discuter, et notamment favorable au transport partagé, le secteur demande le gel du projet actuel, selon lui défini unilatéralement et nocif pour les taxis comme les patients.
Cette convention est "inacceptable tant sur le plan économique que des conditions de travail", souligne par exemple le Syndicat des taxis de Bordeaux Métropole Gironde (STBMG), qui appelle à une "grève des taxis de la Gironde".
Les taxis ont manifesté à sept reprises ces derniers mois pour exprimer leur inquiétude sur ce projet.
I.Jang--SG