Budget de la Sécu: les médecins libéraux maintiennent leur appel à la grève
L'ensemble des syndicats de médecins libéraux maintiennent leur appel à une grève à partir du 5 janvier, dénonçant le projet de budget de la Sécu et une politique gouvernementale "piétinant" leur profession.
Les six syndicats appellent également à une manifestation à Paris le samedi 10 janvier.
"Jamais un gouvernement n'avait accumulé autant d'attaques" contre la médecine libérale "en si peu de temps", indiquent les six syndicats de médecins représentatifs des généralistes et spécialistes libéraux, et six organisations d'internes et de jeunes médecins.
Les syndicats avaient annoncé le 26 novembre leur grève unitaire. Ils ont décidé de maintenir le mouvement après avoir examiné le texte du projet de budget de la Sécu 2026, tel qu'adopté par l'Assemblée mardi.
Plusieurs articles qu'ils dénonçaient ont été supprimés ou modifiés, mais le texte comporte toujours des dispositions qu'ils rejettent farouchement.
Ainsi figure toujours "l'imposition d'amendes massives aux médecins qui n'utilisent pas le DMP", le dossier médical partagé accessible électroniquement, relèvent les syndicats.
De même subsiste une possibilité de "baisse autoritaire" des tarifs de l'Assurance maladie sur les actes techniques, ajoutent-ils.
Les organisations dénoncent également le projet de loi contre la fraude en cours de discussion parlementaire. Celui-ci prévoit que l'Assurance maladie pourra "imposer" aux médecins la "mise sous objectifs", une procédure qui demande aux médecins prescrivant plus d'arrêts de travail que leurs pairs de réduire ceux-ci.
Les organisations rappellent également leur opposition aux propositions de loi Garot et Mouillé, en cours d'examen au Parlement, et qui visent toutes les deux à restreindre la liberté d'installation des médecins pour mieux lutter contre les déserts médicaux.
Enfin, "avec la mission sur la décentralisation, le gouvernement prépare une régulation étatique totale de la santé, une recentralisation massive du pilotage sanitaire, et une disparition de la démocratie sanitaire", estiment-ils.
Côté syndicats, le communiqué est signé par Avenir Spé/Le Bloc, CSMF, FMF, MG France, SML et UFML.
Il est également signé par l'Isnar-IMG et l'Isni (internes), et par ReAGJIR, Jeunes Médecins, Médecins pour Demain (jeunes médecins) et les Comeli (comités locaux de médecins libéraux).
Q.Min--SG