
Crise politique aux Pays-Bas: le Premier ministre appelle au maintien du soutien à l'Ukraine

Le Premier ministre néerlandais démissionnaire, Dick Schoof, s'est engagé mercredi à maintenir le soutien à l'Ukraine et à respecter les engagements en matière de défense, malgré la crise politique qui secoue les Pays-Bas depuis la chute du gouvernement.
M. Schoof a déclaré qu'il resterait Premier ministre jusqu'à de nouvelles élections, après que le dirigeant d'extrême droite Geert Wilders a retiré son Parti de la liberté (PVV) de la fragile coalition au pouvoir.
Aux Pays-Bas, un gouvernement démissionnaire ne peut pas instaurer de nouvelles mesures mais peut poursuivre les politiques prioritaires avec le soutien du Parlement.
M. Schoof a exposé ces priorités lors d'un débat parlementaire houleux après la décision retentissante de M. Wilders de torpiller la coalition, plongeant la cinquième économie de l'Union européenne dans une crise politique seulement 11 mois après la formation d'un gouvernement.
"La vie aux Pays-Bas et à l'étranger continue et des décisions doivent être prises sans délai", a déclaré M. Schoof.
"Je pense que ces décisions concernent la sécurité intérieure et internationale, notamment le soutien à l'Ukraine et tout ce que nous devons faire en matière de défense", a-t-il poursuivi.
Il a ajouté que les autres priorités incluaient le commerce international, compte tenu des conflits tarifaires mondiaux, et le budget en septembre.
L'effondrement soudain du gouvernement mardi est survenu quelques semaines avant la tenue aux Pays-Bas du sommet de l'Otan avec notamment la venue annoncée du président américain Donald Trump.
De nouvelles élections devraient avoir lieu en octobre ou novembre, selon les analystes.
Les sondages placent le PVV au coude-à-coude avec l'alliance entre les Verts et les sociaux-démocrates de l'ancien vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans, suivi de près par le parti libéral VVD.
M. Timmermans a appelé à des élections au plus vite et a qualifié Wilders de "honte" pour le pays.
"J'espère sincèrement que vous n'aurez plus jamais, au grand jamais, la moindre influence sur la gestion de ce pays", a-t-il déclaré.
D.Gu--SG