
Pays-Bas: le leader d'extrême droite Geert Wilders reprend sa campagne après des menaces

Le dirigeant d'extrême droite néerlandais Geert Wilders, dont le parti est en tête des sondages, a déclaré mercredi reprendre sa campagne pour les élections législatives anticipées, quelques jours après avoir cessé toute apparition publique en raison d'une menace d'attentat jihadiste.
"Les élections approchent, c'est la campagne électorale (...). Je me remets donc au travail", a affirmé M. Wilders dans un message publié sur X.
La semaine dernière, les autorités belges ont annoncé l'arrestation de trois personnes pour des soupçons de préparation d'attentat jihadiste à l'aide d'un drone à l'encontre de responsables politiques.
M. Wilders a suspendu sa campagne après avoir été informé qu'il était également la cible de cette cellule présumée visant notamment le Premier ministre belge Bart De Wever.
Il a annulé plusieurs débats à la télévision et à la radio.
M. Wilders, un détracteur de l'islam et de l'immigration, est régulièrement la cible de menaces de mort. Il est sous protection policière constante depuis 2004.
"Après toutes ces années, je ne connais plus le sentiment d'être libre. L'impact de tout cela sur soi et sa famille est souvent difficile à expliquer à ceux qui ne l'ont pas vécu", a-t-il affirmé.
Le parti de M. Wilders, le PVV, caracole en tête des sondages pour les législatives anticipées qui doivent se tenir à la fin du mois aux Pays-Bas.
En juin, M. Wilders avait stupéfié la classe politique néerlandaise en provoquant la chute d'une fragile coalition à quatre partis, sur fond de désaccords concernant l'immigration.
De nouvelles élections sont prévues le 29 octobre, et le dirigeant d'extrême droite espère rééditer son succès surprise de novembre 2023, lorsque le PVV était arrivé en tête.
Mais depuis qu'il a torpillé le gouvernement, les grands partis ont exclu toute nouvelle collaboration avec lui.
Geert Wilders a bâti sa carrière politique sur sa mission autoproclamée: stopper une "invasion islamique" de l'Occident. Il a notamment traité les Marocains de "racailles" et organisé des concours de caricatures du prophète Mahomet.
Il plaide pour "la politique d'asile la plus stricte jamais vue" aux Pays-Bas, où l'immigration est un des sujets qui préoccupent le plus les électeurs, selon les sondages.
E.Jung--SG